Au néolithique la
création de l’agriculture et de l’élevage a fait basculé le destin de nos
ancêtres chasseurs-cueilleurs en Homo oeconomicus de première génération. Au
temps moderne l’arrivée du Capitalisme a fait basculer le destin d’une économie
« servant » l’humanité en une économie l’asservissant. Etranglée par
ce moyen d’échanges que l’on appelle l’argent l’économie qui devait, selon la
définition originelle d’Aristote dans l’éthique à Nicomaque, établir l’harmonie
et la justice entre les différentes classes de personnes et de familles qui
constituent la Cité, n’est devenue qu’un instrument de pouvoir aux mains d’une
minorité d’individus. Car c’est sans conteste l’argent qui permet de
construire, de bâtir, d’édifier un monde pour tous même si ce moyen est
contestable puisque non démocratique.
L’argent est le moyen
d’échange universel, accessible à tous sous condition d’effectuer une activité,
qu’elle soit légale ou non. Ceux qui ont accumulé une certaine somme peuvent,
par son pouvoir, modeler la société à leur guise et faire la pluie et le beau
temps sur beaucoup de vies humaines. Habitués à l’accumulation de ce moyen d’échange
ces mêmes personnes créent l’emploi privé dans le but, contrairement à ce qu’on
croit (de moins en moins heureusement), non pas d’aider les gens mais de
réaliser du profit afin d’accumuler toujours plus et de devenir encore plus
riche. Et c’est ainsi que le cercle infernal s’enclenche, le profit appelant le
profit, le pouvoir appelant le pouvoir, la cupidité appelant l’avidité, l’avidité
appelant à plus de profits. Et tous les moyens sont bons pour se gaver :
compétitivité à outrance, animosité dans les affaires, dérégulation,
délocalisation, évasion fiscale, licenciements abusifs ou boursiers,
non-respect des droits de l’homme dans les pays du Sud, flux commerciaux
opaques, les tenants des richesses ont transformé l’économie en une sorte de
jungle ou de sorte de far West dont les colts tirent des salves de billets
verts sur les pauvres paysans ou innombrables malchanceux du hasard de
l’existence humaine.
L’économie n’a plus de
sens ou plutôt elle n’a qu’un sens : le profit. Son pouvoir est si grand
que les représentants de toutes les démocraties ont pieds et poings liés par
les décideurs économiques et les lois votées ne vont que rarement à l’encontre
de leurs inaltérables soifs de cet artifice bancaire. S’opposer à leurs
intérêts c’est être immédiatement être menacé de suppressions d’emplois et la
hausse du chômage est éliminatoire aux prochaines élections politiques.
Conscient de cette
profonde injustice, conscient que les règles sont toutes faussées par les
possesseurs du moyen d’échange, conscient que cet artifice sacrifie les peuples
au lieu de les aider à se développer, j’ai décidé d’écrire cet essai pour
proposer une solution qui vaut ce qu’elle vaut mais qui aura au moins eu le
mérite d’exister au travers de ces lignes.
Je vais vous proposer de
participer au ré-enchantement de notre monde, de réunir nos faibles moyens pour
nous investir dans le présent mais aussi dans l’avenir. Ceci n’est pas une
révolution mais une évolution qui s’appuie sur une autre manière de considérer
l’argent ou plutôt de le considérer pour ce qu’il est : un vulgaire moyen
d’échange.
Pour mieux comprendre
l’économie démocratique active il est nécessaire de retracer brièvement
l’histoire de l’économie primaire et de son évolution jusqu’à nos jours. Ensuite,
je ferai un point sur la définition de la démocratie en politique (bien que cet
essai ne traite que d’une démocratie économique). Puis je vous parlerai des
attentes citoyennes, de ceux vivant dans notre société multiculturelle, de ceux
désirant endosser un rôle plus important qu’aujourd’hui. Mais comment parler
d’une société plus juste sans parler d’éthique ? Je tenterai donc l’exercice
périlleux d’une éthique de l’avenir, autant d’un point de vue économique que
démocratique. Enfin, si vous avez tenu bon jusque-là, je décrirai les
mécanismes, les rouages de l’EDA et démontrerai comment nous pourrions tous avoir
un rôle important à jouer dans cette société muselée par les intérêts privés.
Avant une nécessaire conclusion je vous ferai part d’une autocritique de ce
système afin et démontrerai son indéniable perfectibilité.
Alors
si on essayait ?
J'ai franchi la page 2. Je suis d'accord. Je continue. JR
RépondreSupprimerMerci JR. Si veux plus d'actions et moins de théorie oriente toi plus vers EDA Système Complet pour mieux cerner les rouages du système.
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